MDCLVII
Année 1657


Chronique du Saint Empire

Abrégé de l'histoire de l'Empire

 

L'alliance conclue avec les Polonais le 29 mars fut le dernier acte de souveraineté de l'Empereur Ferdinand III. Moins craint et plus regretté que son père.

 

C'est à lui que les Empereurs de sa maison sont redevables en grande partie de l'autorité qu'ils ont eue depuis dans la Diète de l'Empire. Il introduit dans le collège des princes, huit membres nouveaux, la plupart vassaux de l'Autriche, qui par leur reconnaissance et par devoir ont toujours donné leurs suffrages à l'avantage de la maison de leur bienfaiteur.

 

Interrègne année 1657

Différend sur le vicariat dans la haute Allemagne entre l'Électeur de Bavière et Palatin. Le premier se l'arrogeait comme étant une prérogative attachée à la dignité électorale et à la charge de Grand Sénéchal qui lui avait été cédé par la paix de Munster. Le second au contraire prétendait que le vicariat était un ancien droit personnel des comtes palatins du Rhin, qui lui avait été rendu avec les autres prérogatives palatines. La dispute fut soutenue de part et d'autre avec une animosité extraordinaire, et n'a pu être terminé que depuis quelques années. Après la mort de Charles VII les Électeurs de Bavière et Palatin exercent le vicariat conjointement, en vertu de la transaction du 15 mai 1724. Ils firent même battre des monnaies du Vicariat avec leurs bustes accolés. Cependant on senti bientôt les inconvénients de ce gouvernement simultané. On y remédia après la mort de Charles VII par un autre traité conclu le 26 mars 1745 par lequel on introduisit l'alternative entre les deux électeurs. L'Électeur de Bavière a exercé seul le Vicariat jusqu'à l'élection de François I et l'Électeur Palatin en fera les fonction à la première vacance du trône impérial. Ce traité fut confirmé par la dernière capitulation pour être ensuite ratifié par la Diète générale.



Abrégé de l'Histoire des Électeurs de Brandebourg
Atlas historique Gueudeville

Après la mort de Ferdinand III en 1657, la France intrigua pour faire monter sur le trône impérial l'Électeur de Bavière, qui avait déjà gagné trois suffrages. L'Électeur ayant pris les intérêts de la maison d'Autriche, et s'étant déclaré pour Léopold, celui ci fut nommé pour succéder à Ferdinand. Frédéric Guillaume fut encore obligé de prendre parti, conjointement avec les Polonais, les Danois, et la maison d'Autriche contre la Suède, en vertu d'un accord avec la Pologne. Il voulut avant que de joindre ses armes à celles de Pologne, tacher de porter ces deux Rois à la paix; il envoya pour cela des ambassadeurs aux Roi de Suède et de Pologne, et leur offrit sa médiation: mais ses sollicitations ayant été inutiles, il fut obligé, en vertu de l'alliance qu'il avait faite, de se déclarer contre la Suède. Mais les Hollandais n'ayant pas secondé les armes de Brandebourg et du Danemark, comme ceux-ci l'avaient espéré, il ne firent pas de grand progrès. Cette guerre dura jusqu'en 1660, que l'on conclut à la paix d'Oliva

 

 

Jean-Louis Vial