Année 1658
Abrégé de l'histoire de l'Empire Interrègne année 1658 L'interrègne continue. L'assemblée électorale à Francfort. Le Roi de France y envoie le maréchal de Grammont et M. de Lionne. Les Électeurs de Mayence, de Cologne, de Bavière et Palatin, pensèrent d'abord à procurer la couronne impériale au Roi Louis XIV. Les difficultés qu'ils rencontrèrent de la part de leurs collègues, leur firent proposé l'Électeur de Bavière à qui la France promettait un subside annuel d'un million d'écus. L'Électeur ne refusa l'Empire que sur les vives instances de sa mère, qui était soeur du défunt Empereur et tante de Léopold.
Il fut sacré le 31 du même mois par l'Électeur archevêque de Cologne. Un article essentiel de sa capitulation portait qu'il ne donnerait aucun secours à l'Espagne contre la France, ni de la part de l'Empire, ni en sa qualité d'archiduc d'Autriche. Les Suédois occupés à la guerre de Pologne et de Danemarck, ne purent parvenir à faire insérer dans la capitulation une disposition semblable en leur faveur; mais les trois Électeurs ecclésiastiques, l'évêque de Munster, le Palatin de Neubourg, les ducs de Brunswick-Lunebourg et le landgrave de Hesse Cassel conclurent avec eux à Francfort le 4 août, une alliance pour leur défense commune et le maintien inviolable de la paix de Westphalie: on convint aussi de lever pour cet effet une armée de 10 000 hommes, dont le commandement fut donné au comte de Salm. Le Roi de France accéda par un traité séparé du 15 août, à cette alliance, appelée l'Alliance du Rhin; mais l'Électeur de Trèves et l'évêque de Munster s'en retirèrent bientôt, sur les plaintes du Nonce San Felice, qui condamnait absolument toute ligue avec les protestants. L'alliance du Rhin n'avait d'abord été conclue que pour trois ans; mais elle fut prolongée successivement jusqu'en 1666. Elle donna à la France une si grande Influence dans les affaires de l'Empire, que son autorité y surpassa souvent celle de l'Empereur. Continuation
de la guerre de Suède.
Jean-Louis Vial |
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