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MDCLXXV
Année
1675
Chronique du Saint
Empire
Abrégé de l'histoire de l'Empire
Belle
campagne de M. de Turenne. Il sort tout d'un coup de ses
quartiers d'hiver, et arrive par des marches forcées
à Belfort. Il repasse la montagne des Vosges; il
tombe à l'improviste sur les troupes de l'Empire
dispersées dans toute l'Alsace, et enlève et
défait successivement plusieurs quartiers. Les
combats les plus remarquables furent ceux de Mulhausen et de
Turckheim près de Colmar: enfin il repoussa les
Allemands jusqu'au-delà du Rhin et détruisit
toute leur armée, la plus florissante que l'Empire
eut rassemblée depuis plusieurs siècles. C'est
de cette campagne que le Duc de Lorraine disait qu'un seul
Prince, par la grâce du Roi de France, à la
tête de 20 000 hommes, avait fait repasser le Rhin
à cinq Princes par la grâce de Dieu.
L'Alsace
étant rentrée sous la puissance des
Français, Turenne passe le Rhin à son tour.
L'Empereur lui oppose le fameux Montecucculi. Ces deux
grands hommes se tâtent et se menacent pendant deux
mois. Turenne, sur le point d'attaquer l'armée
Impériale est tué près de Sarbach d'un
boulet de canon, le 27 juillet 1675. Les Français se
retirent sous les ordres du Comte de Lorges. Montecucculi
les attaque sans succès à Altenheim. Il rentre
en Alsace, et fait le siège de Haguenau. Le Prince de
Condé vient au secours de la place, et force enfin
les Impériaux à se replier en Allemagne. Ce
fut la dernière campagne de Montecucculi: il
renonça au commandement des armées, n'ayant
plus Turenne pour adversaire.
Les troupes
de Brunswick et de Lunebourg font la guerre sur la Moselle.
Ils assiègent Trèves. Le Maréchal de
Créqui voulant secourir cette ville, est
défait à Consarbruck le 11 août. Il se
jeta dans la ville, lui quatrième, et y fut fait
prisonnier, lorsqu'elle capitula contre sa volonté,
par la trahison de Boisjourdain.
Dès
le mois de décembre de l'année
précédente, les Suédois étaient
entrés dans la Marche de Brandebourg, pour faire
diversion à l'Électeur qui commandait
l'armée Impériale en Allemagne. Ils y
restèrent tranquille pendant plus de six mois, que
Frédéric Guillaume employa à se
fortifier par ses alliances. L'Électeur sort enfin de
ses quartiers d'hiver de Franconie; et après
plusieurs marches forcées et secrètes, il
surprend le 15 juin les Suédois à Ratenau, et
s'emparent de poste important. Il attaque ensuite avec sa
seule cavalerie l'armée Suédoise
rassemblée près de Fehrbellin sur le Havel: il
la met en fuite, et oblige les débris de se retirer
jusque dans la Poméranie. Ce succès
inespéré anima toute l'Allemagne contre la
Suède. L'Empire lui déclara la guerre le 25
août. Le Roi du Danemark, les Ducs de Brunswick et de
Lunebourg, et l'Évêque de Munster, s'unirent
par des traités particuliers avec le Brandebourg, et
tous conspirèrent à reprendre sur les
Suédois les conquêtes qu'ils avaient fait en
Allemagne. Le Grand Électeur s'empara de Wollin, de
Wolgast, et de l'île d'Usedom en Poméranie.
L'Evêque de Munster fortifié de quelques
troupes du Brandebourg, se rendit maître de la
principauté de Verden; les Ducs de Brunswick et de
Lunebourg s'emparèrent des forteresses de Bremenfurt,
de Buxtechude, et de Carlstadt dans le duché de
Bremen. Le Roi de Danemark fut plus lent à former ses
entreprises, par crainte du Duc de Holstein. Ce Prince
pouvait incommoder les Danois en se joignant à la
Suède; la forteresse de Toenningen qu'il
possédait, lui ouvrait le passage du Juthland. Le Roi
du Danemark en bon politique commença par s'assurer
de ce voisin dangereux. Il attira le Duc de Holstein
à Regensbourg, sous prétexte d'une entrevue,
et l'y arrêta prisonnier. La liberté ne lui fut
rendue qu'à condition qu'il livrerait toutes ses
places aux Danois, et qu il renoncerait au domaine souverain
que les traités de Gluckstadt,de Rothschild et de
Copenhague lui avait accordé dans le duché de
Schleswig. La flotte Danoise jointe à celle des
Hollandais, et l'armée de terre du Roi du Danemark
s'empare des forteresses de Damgart et de Wismar.
Congrès
de Nimègue pour traiter de la paix. Les Rois
d'Angleterre, de Suède et du Portugal, le Pape et la
République de Venise s'offrirent successivement pour
en être les médiateurs: on agréa enfin
le Roi d'Angleterre.
Mort de
George Guillaume dernier Duc de Lignitz en Silésie.
Avec lui finit la Maison des Piastes, descendants de
Ladislas II souverain de Silésie, et fils de Bolestas
III, Roi de Pologne. Ses descendants partagés en
plusieurs branches fondèrent les petits duchés
dont la Silésie est composée.
Histoire de l'Empire - Gueudeville
Il n'en fut
pas de même du combat de Colmar ou Turckheim,
où les Français ayant joint les
Impériaux le 5 de janvier, il se donna un rude
combat, où les Français eurent tout
l'avantage. Le général de Montecucculi ayant
succédé au Duc de Bournonville dans le
commandement de l'armée de l'Empire,
l'expérience de ce général donna plus
d'affaires à Mr. de Turenne.
Montecucculi
ayant passé le Rhin pour pénétrer en
Alsace, le maréchal de Turenne fit faire un pont et
le passa aussi, nonobstant les efforts de Montecucculi, prit
Wilstadt, et fit quelques dégâts aux portes
d'Offenbourg. Les deux armées ayant été
quelques temps en présence, et l'une ne pouvant
décamper sans donner quelques avantages à
l'autre, cela les fit souffrir également.
Montecucculi
ayant fait quelque mouvement, Mr. de Turenne crut en tirer
avantage, et campa son armée en ordre de bataille; et
étant monté sur une hauteur pour
découvrir la situation de l'armée ennemie,
pour y faire placer une batterie, un coup de canon porta
dans l'estomac de ce général, et finit sa
glorieuse vie.
Mort de Turenne - 27 juillet 1675
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C'est ainsi que mourut cet illustre
héros, qui avait tant mérité de la
patrie, et qui avait acquit une réputation qui durera
à jamais dans l'histoire. Cette mort donna occasion
à la bataille d'Altheim, ou les Français
repassèrent le Rhin, nonobstant ce que put faire le
général Montecucculi.
Le Duc de
Duras, neveu du maréchal de Turenne, qui prit le
commandement de l'armée, acquit beaucoup d'honneur de
se tirer d'un si mauvais pas.
Pour
revenir aux affaires de Hongrie, Sa Majesté
Impériale ayant supprimé, comme on l'a
remarqué, la charge de Palatin, qui était de
trop grande autorité, résolut avec son Conseil
d'y établir un Vice-Roi ou Gouverneur, pour le
rappeler quand il le jugerait à propos; une Chambre
Souveraine, composée de huit conseillers et de deux
secrétaires outre le président qui devait
être le Vice-Roi ou Gouverneur du royaume. Jean
Gaspard Ampringhen, Prince de l'Empire, Grand Maître
de l'Ordre Teutonique, fut choisi pour remplir ce poste;
comme il était né en Hongrie, on ne le pouvait
regarder comme étranger. Il y eut deux choses qui
donnèrent d'abord beaucoup d'embarras à cette
Chambre; la première fut, que comme on était
obligé de tenir des troupes en Hongrie, plus pour
maintenir les mécontents dans le devoir que contre
les Turcs, elle fut obligée de faire des
règlements, et d'établir des commissaires dans
chaque comté pour fournir aux troupes ce qui leur
serait nécessaire. La seconde était la
religion protestante, que l'on avait résolu
d'extirper, à quelque prix que ce fut; dans ce
dessein non seulement le zèle catholique se trouvait
satisfait, mais les ecclésiastiques et les laïcs
ne s'accommodaient pas mal des biens des protestants que
l'on confisquait, les envoyant aux galères pour de
très légères fautes, à moins
qu'ils ne changeassent de Religion. Plusieurs gentilshommes
Hongrois s'assemblèrent, et avec leurs amis ils
s'opposèrent aux violences de cette nouvelle Chambre,
et ayant formé un corps de douze mille hommes, ils
prirent Kalo, et le petit Wardin, par la faute de Sparkau et
de quelques autres commandants Impériaux, plus
propres à ruiner et à maltraiter les paysans
et les bourgeois désarmés, qu'à
combattre contre les ennemis. L'Empereur fut obligé
d'y envoyer le général Kops. La cruauté
de ce général fut cause que de part et d'autre
on exposait les prisonniers que l'on faisait aux plus
affreux supplices. Pour remédier à ces
désordres et pour ramener les mécontents
à leur devoir, la Cour Impériale promit en
1675 par une amnistie générale le
rétablissement de leurs privilèges, celui de
leurs temples, et le dédommagent de leurs pertes;
mais comme les mécontents croyaient qu'on leur
promettait ce que l'on n'avait pas dessein de leur tenir,
ces négociations n'aboutirent à rien. Michel
Abassi commença à prendre ouvertement le parti
des mécontents et le jeune Tekeli commença
sous Abassi à faire connaître son courage et sa
conduite, ce qui le mit fort bien dans l'esprit de ce
Vaivode. Les Turcs, qui jusqu'alors avaient en apparence
paru spectateurs, quoique secrètement ils eussent
assisté les mécontents, commencèrent
à agir ouvertement et faire des courses sur les
terres de l'Empereur.
Histoire Universelle
Tandis que
le Vicomte de Turenne triomphait utilement en Alsace, le
Prince de Condé eut avec les Hollandais l'inutile
bataille de Seneffe, ces républicains
demandèrent la paix; et par l'orgueil de Louis XIV,
toutes leurs propositions furent rejetées;: en
Poméranie les Suédois avaient conquis une
partie de cette province. L'Électeur de Brandebourg
étant alors occupé vers le Rhin, pour le salut
de l'Empire, la Diète de Ratisbonne ne put lui
refuser la garantie de ses états: vaine assurance qui
ne dissipa point ses alarmes; il connaissait la lenteur de
la Diète; et le péril était pressant:
les Suédois s'étaient divisés en
plusieurs corps; il était aisé de les ruiner
en détail; l'Électeur accourut, et ils le
virent paraître au moment ou il le croyaient encore en
Alsace; il s'était fortifié par quelques
alliances, et plusieurs princes d'Allemagne lui avait fourni
des troupes; ses défaites l'avaient instruit, et les
victoires de Turenne étaient autant de leçons
pour lui, comment on cache la marche d'une armée,
comment on donne le change à son ennemi, comment,
dans une marche forcée, on ranime les forces du
soldat abattu: il tomba sur les Suédois près
de Fehrbellin; la sécurité de ceux-ci
était si profonde, qu'ils n'avaient pas pris les
précautions ordinaires, qu'on prend, même loin
de l'ennemi, pour mettre un camp à l'abri de toute
insulte. Cette confiance leur coûta cher;
l'Électeur croyant que le succès
dépendait de l'activité, et que la marche
lente de l'infanterie, donnerait aux Suédois le temps
de voir le péril et de s'en garantir; il
commença l'attaque avec sa seule cavalerie: elle lui
suffit pour les vaincre; leur déroute fut
entière, et les restes de leur armée; toujours
harcelés, furent poursuivis jusqu'en
Poméranie.
Cette
victoire causa plus de joie en Allemagne, que toutes celles
de Turenne n'y avait répandu la terreur: depuis
longtemps on était si peu accoutumé aux
succès, que celui-ci fit une révolution
générale dans les esprits: plusieurs princes
voulurent avoir part à la gloire que des
commencements si heureux semblaient promettre à
l'Électeur; le roi de Danemark, les ducs de Brunswick
et de Lunebourg se liguèrent avec lui; tout le Nord
de l'Allemagne sentit combien étaient dangereux les
secours qu'on avait demandés aux Suédois; leur
perte fut jurée, et l'on résolut de leur
enlever toutes leurs conquêtes. Dans la consternation,
où les Suédois étaient plongés,
ils laissèrent Frédéric Guillaume
emporter les forteresses de Wolin, de Wolgast, et
l'île d'Usedom: au bruit de ces succès toute
l'Allemagne se ranima; la cour de Vienne repris son ancienne
fierté: mais une nouvelle plus heureuse encore pour
l'Empire, plus fatale pour la France, se répandit
tout à coup, et ne fut que trop confirmée.
Turenne venait d'être tué près de
Sasbach, pleuré dans son camp, et regretté
même dans l'autre: l'armée Française
n'essuya plus que des échecs; elle tenta en vain de
forcer les Alliés à lever le siège de
Trèves; elle fut battue, et l'on sentit quel homme
l'on avait perdu. Cependant l'Évêque de
Munster, guerrier infatigable autant que féroce,
entrait à main armée dans la
principauté de Verden; les forteresses de
Brémerfurt, de Buxtehude, et de Carlstadt se
rendirent aux ducs de Brunswick et de Lunebourg, et dans
tout le duché de Brême, les Suédois ne
conservèrent que Stade.
Le Roi du
Danemark s'était déclaré: mais il
n'agissait point encore; le duc de Holstein-Gottorp lui
donnait de l'inquiétude, il connaissait l'attachement
de ce prince aux intérêts de la Suède;
le duc ne le dissimulait pas; il était entré
ouvertement dans l'alliance conclue entre la Suède,
la France et l'Angleterre, en 1672. Le Roi du Danemark crut
ne devoir rien entreprendre avant d'être
délivré d'un voisin si redoutable; et peu
délicat sur le choix des moyens de s'en
débarrasser, il proposa au duc une entrevue à
Regensbourg; là ils devaient terminer leurs anciens
différents; là ils devaient se jurer une
amitié durable. Le Duc se trouve au rendez vous; il
entre dans Regensbourg au bruit de l'artillerie; on lui
prodigue autant d'honneurs qu'au Roi lui même: mais
bientôt les portes de la ville se ferment; le Duc est
arrêté; on prétend même
qu'à cette trahison on ajouta des traitements pus
odieux encore et qu'on le menaça de la mort; on le
contraignit de livrer aux troupes Danoises toutes ses places
fortifiées, et de renoncer à tout ce qui lui
avait été accordé dans le duché
de Schleswig par les traités de Gluckstadt, de
Rotschild, et de Copenhague. Le Duc s'évade, et va
chercher un asile à Hambourg; là il proteste
contre un traité arraché par la force, et
signé par la crainte: loin que cette perfidie excite
en Allemagne les sentiments qu'elle devait y faire
naître, le Conseil Aulique de Léopold condamne
l'infortuné Duc à restituer à celui de
Holstein-Ploen tout ce qu'il lui avait enlevé dans la
succession d'Oldenbourg. Christian, ne craignant plus, que
pendant l'absence de ses troupes, l'ennemi qu'il vient de
dépouiller porte le ravage au fond du Juthland,
envoie deux armées à la fois, l'une navale qui
se joint à la flotte Hollandaise; l'autre de terre,
qui pénètre dans la Poméranie, dans la
Basse-Saxe, et s'empare de Damgaren et de Wismar. Le Duc de
Lorraine ne fut pas témoin de ces succès; il
mourut: c'était un Prince d'un caractère plus
singulier que grand, plutôt bizarre que sage; avare et
prodigue tout à la fois; populaire, et cependant
accablant les peuple d'impôts; ennemi du luxe,
méprisant la noblesse, et exigeant d'elle des
services les plus généreux: il laissa ses
états à Charles, son neveu; et ce jeune Prince
alla, suivi des troupes Lorraines, se joindre à
l'armée Impériale.
A l'autre
extrémité de l'Allemagne la mort venait
d'éteindre la famille des Piastes dans la personne de
Georges Guillaume, duc de Lignitz, en Silésie: on
réunit ses états au domaine de cette riche et
fertile province.
Les
alliés poursuivaient leurs conquêtes; et on vit
l'instant où, après avoir fait la guerre aux
Suédois, ils allaient se la livrer les uns aux autres
pour le partage des terres qu'ils avaient conquises;
l'Empereur nomma des commissaires, pour prévenir, par
un jugement stable, des débats si funestes. Ils
donnèrent au Roi du Danemark Carlstadt, le pays de
Wursten, Lée, et tous les bailliages voisins, assis
le long du Weser: au Duc de Lunebourg-Zell, Staden,
Buxtehude, le territoire de Kédingen, le vieux et le
nouveau Walde, et toute cette partie qui avoisine cette rive
de l'Elbe: l'Évêque de Munster eut en partage,
le territoire de Verden, Rottenbourg, Ottersberg,
Bremer-Vehrde, et les bailliages de Bergstaten, Fedingshause
et Wildeshausen.
Chronologie
abrégée des Rois et Ducs de
Pologne
Atlas Historique - Gueudeville
Jean,
Sobieski, demeura en Ukraine jusqu'au mois d'avril 1675, et
n'arriva que le 25 du même mois à
Sloczow.
Il se remit la même année en
campagne pour entrer en Podolie, où les Turcs, qui
avaient appris la dissipation de l'armée de la
Couronne pendant la campagne précédente, et
l'éloignement de l'armée de Lithuanie,
était entré avec ne armée formidable,
au commencement du mois de juillet, dans le temps que ce
prince était à Javarow, où il ne
pensait qu'à se délasser des fatigues de la
campagne précédente. Il n'eut pas plutôt
appris la marche des troupes ottomanes, composée de
400 Turcs et de 8000 Tartares, qu'il se rendit à
Leopol, que les Turcs se vantaient de vouloir
assiéger, et il y assemble seulement 3000 hommes
qu'il fit camper près de la ville. Les Turcs qui
étaient bien informés de la faiblesse de ses
troupes, envoyèrent un parti de quatorze mille
Tartare pour l'insulter; mais ils se retirèrent sans
rien oser entreprendre.
La guerre
continua avec plus de chaleur, et les Turcs se mirent en
campagne avec une armée si nombreuse, qu'elle
était de plus de 18 000 combattants, au lieu que
celle de Pologne n'était que de 12 000 hommes.
L'armée de Lithuanie s'étant mise en marche
sous la conduite du Prince Michel de Radvizil, qu'il
assembla près de Leopol, ne put jamais joindre celle
de la Couronne, les infidèles lui ayant fermé
les passages. Ce qui fut cause que ce Prince fut
obligé d'attendre en cette ville, avec le Marquis de
Béthune et Milord Hyde ambassadeur du Roi
d'Angleterre, l'évènement ou d'un combat, ou
d'une paix, qui fut conclue peu de temps après avec
les Infidèles à Zurawno en Pokuie, à
condition que la Pologne leur cèderait les provinces
de Polodie et d'Ukraine, les plus fertiles de tout le
royaume. La paix ayant été conclue de cette
sorte, et le Roi n'ayant pu reprendre Kaminiec comme il
l'avait projeté, il revint à Cracovie,
où il fut couronné le 2 février de l'an
1676.
Chronologie pour servir
à l'Histoire de Savoye
Atlas Historique - Gueudeville
Victor
Amédée II, était né
le 14 mai 166, il n'avait que neuf ans, lors de la
mort de son père. Marie Jeanne-Baptiste de
Nemours, sa mère, ayant été
déclarée Régente, cette
princesse donna dès les premiers
commencements de sa Régence, une grande
idée de sa sagesse, et de son
habileté dans les affaires. Elle rendit les
états de son fils plus florissants qu'elle
ne les avait trouvés, et elle eut la gloire
de se conserver en paix, au milieu de la guerre de
France et d'Espagne; de se rendre agréable
aux deux couronnes, dont les intérêts
sont si opposés, et de laisser à son
fils les maximes d'une judicieuse
politique.
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Jean-Louis
Vial
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