Mai 1755 - Escadre destinée au Canada Préparatifs des troupes embarquées
A la fin de l'année 1754, l'Angleterre décide d'envoyer des troupes régulières en Amérique pour y soutenir ses colons. Le major-général Braddock à la tête de plusieurs régiments, a pour mission d'occuper les forts français du lac Erié et de l'Ohio. Informé, Louis XV décide l'envoi en Nouvelle-France de 3600 hommes sous les ordres du baron Jean Armand de Dieskau ainsi qu'une grande quantité de matériels et d'armements. Cet envoi de troupes et de provisions diverses est réparti sur les navires d'une escadre de deux divisions respectivement sous les ordres du Comte du Bois de la Motte et de Monsieur Périer de Salvert. La première destinée à Québec, est composée de neuf vaisseaux et d'une frégate, dont sept vaisseaux sont armés en flûte, c'est à dire que leur armement a été réduit pour leur permettre d'embarquer du fret : l'Entreprenant ; , l'Alcide , l'Algonkin, l'Actif, l'Illustre, Le Léopard, le Lys, l'Opiniatre, l'Apollon (navire hôpital) et la frégate La Sirène. La seconde division, destinée à Louisbourg sur l'Isle Royale, comporte quatre vaisseaux et deux frégates, dont trois vaisseaux et une frégate sont armés en flûte: le Bizarre, le Défenseur, l'Espérance, le Dauphin Royal et les frégates l'Aquilon (navire hôpital) et la Comète.
Les
régiments de La Reine, d'Artois, de
Bourgogne, de Languedoc, de Guyenne et
de Béarn se rendent à Brest au
commencement d'avril 1755. Uniforme des troupes destinées au Canada: A cette occasion les troupes sont équipées de neuf, mais ces nouveaux habits ne doivent être délivrés qu'après leur débarquement à Québec, quand à ceux des officiers il partiront sous forme de drap d'Elbeuf gris blanc , boutons , drap rouge et bleu .. et devront être confectionnés sur place au Canada. Visiblement dans un souci pratique et
économique, peut être pressé par le
temps, les uniformes destinés au troupes canadiennes
sont sans collet et certaines distinctives modifiées,
ce qui fera sans doute co-exister des bataillons
restés en France vêtus selon les Etat Militaire
et le manuscrit de 1757 et des bataillons au Canada
vêtus d'uniformes avec des distinctives
différentes. La Reine Infanterie: Uniforme "continental": habit et culotte blancs. Collet et parements rouges. Veste bleue. Pattes en écusson, boutons blancs, huit boutons sur la poche, dont quatre de chaque coté, trois sur la manche. Chapeau bordé d'argent. Artois infanterie: Uniforme "continental": habit et parements blancs, culotte de même. Veste rouge. Boutons jaunes, pattes en écusson garnies de neuf boutons, trois de chaque coté et trois en bas presque en triangle, et six sur la manche. Chapeau bordé d'or. Bourgogne infanterie: Uniforme "continental": habit, culotte, parements et collet blancs. Boutons jaunes, pattes ordinaires garnies de trois boutons et autant sur la manche. Veste rouge. Chapeau bordé d'or. Languedoc infanterie: Uniforme "continental": habit blanc, culotte pareille. Veste, collet et parements bleus. Boutons jaunes. Pattes plus larges que hautes, garnies de six boutons, trois de chaque côté, trois sur la manche et un en dedans. Chapeau bordé d'or. Guyenne infanterie: Uniforme "continental": habit, culotte, parements et collet blancs, veste rouge, boutons jaunes, poches en long garnies de trois boutons, trois sur la manche et un en dedans,.Chapeau bordé d'or. Béarn infanterie: Uniforme "continental": habit veste et culotte blancs, collet blanc doublé de rouge, boutons jaunes, pattes ordinaires à trois boutons et autant sur le parement. Chapeau bordé d'or. Dans l'état général des approvisionnements des six bataillons qui sont embarqués pour le Canada en 1757, l'uniforme des tambours des six régiments Artois, La Reine, Béarn, Bourgogne, Languedoc et Guyenne est identique pour tous les régiments sçavoir: habit bleu sans collet avec parements rouges, galonné de la livrée Royale, veste et culotte rouges, le chapeau bordé d'or faux et ce quel que soit la couleur du métal affecté au régiment ou il sert. Équipement et armement: Pour ce qui concerne les fusils il ne
s'agit pas là d'une réussite, les armes qui
leurs sont distribuées sont du modèle 1746 et
visiblement mal entretenues et mal conservées dans
les arsenaux, elles sont de mauvaise qualité et d'une
fiabilité incertaine. Dans ses mémoires Maures de
Malastic officier du régiment de Béarn nous
donne la liste de l'équipement de campagne
distribué aux troupes servant au Canada.
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