Tubes des pièces de canon Les matériels et les techniques de l'artillerie ont suivis une évolution lente et disparate au cours des siècles. Au début du 17ème siècle l'artillerie se compose d'un ensemble de pièces in homogènes ou dominent les pièces longues et lourdes auxquelles ont prête une puissance supérieure. La réforme du système d'artillerie de M. de Valière en 1732 marque une étape importante de la modernisation de l'arme par l'uniformisation des calibres et de la largeur des voies. Gribeauval dans sa réforme de 1765 poussera plus loin encore cette uniformisation et ayant bien perçut l'évolution des conflits il imposera l'allégement des pièces de campagne augmentant ainsi leur mobilité.   L'ordonnance de 1732 assujettit tous les fondeurs à suivre les mêmes moulures dans les différentes pièces des cinq calibres. Toutefois si la ligne générale des pièces est semblable, il existe une grande diversité de moulures selon les fondeurs comme le montrent les pièces conservées au Musée de l'Armée.   De même les boutons de culasse et les culs de lampe sont diversement ornementés, dans une intéressante étude M. Decker nous apprend que pour les modèles de la réforme de 1732 leur longueur est réglée à deux calibres de boulet et les motifs rencontrés calibre par calibre sont les suivants:     XXIV:masque humain évoquant Hercule le plus souvent ou feuilles d'acanthes. XVI : masque de gorgone ou simplement feuillage. XII : volatile dans tous les cas (coq, aigle ...) VIII : animal mythique ailé (basilic ?) IV : mufle de fauve ou surface lisse une fois sur deux.