ALSACE 1656-1791   Origine et historique  Régiment allemand levé en 1656 au nom de la province d'Alsace par le comte de Nassau. Le régiment est ensuite cèdé au prince Frédéric Michel de Deux-Ponts auquel succède son fils Charles Auguste, comte Palatin puis prince de Deux Ponts. Ce régiment est à 3 bataillons et il a grand état-major ( un tambour-major, un auditeur, un greffier, deux archers, un exécuteur de justice ). Il passe à 4 bataillons par la réforme de 1760 en incorporant le régiment Bergh. En 1759 il occupe le 36.ème rang de l'infanterie française. Service durant la Guerre de Sept Ans Le régiment devait faire partie du corps auxiliaire envoyé à Marie Thérèse d'Autriche, les évènements en Allemagne en décidèrent autrement. Alsace est envoyé à l'armée du Bas-Rhin. Le 26 juillet 1757 il est à Hastembeck ou l'un de ses capitaines s'empare de huit canons et trois obusiers. Alsace forme ensuite l'avant-garde de l'armée du duc de Richelieu chargée de la conquête du Hanovre, en août aux affaires de, Rothemburg et Otterberg, le 3 septembre il reçoit l'ordre de se porter avec tous les grenadiers sur Closterseven, le lendemain il est au combat de Bevern. Après la signature de la convention de Closterseven le 8 septembre 1757, Alsace se retire à Halberstadt ou il séjourne du 28 septembre au 5 novembre. Les anglo-hanovrien rompant la convention, Alsace se porte à leur rencontre, il se trouve aux combats de Vegesach, à la prise de Brême. Le régiment reste dans cette ville jusqu'en février 1758 ou il se retire sur le Rhin. Il participe à la prise de Cassel puis aux combats de Sunderhausen, il occupe Göttingen, est à l'affaire de Lützelberg, les brigades de Piédmont, d'Alsace et de Castella furent les premières à se lancer à l'assaut, la nuit proche l'ennemi se retire abandonnant une grande partie de son artillerie dans les défilés de Munden. En 1759 à Bergen avec Piédmont, puis à la bataille de Minden. En 1760 le régiment est porté à 4 bataillons par incorporation du régiment de Bergh, le régiment d'Alsace quitte Aix la Chapelle pour l'armée d'Allemagne au début de mars 1760. Il est à Corbach, Warburg, puis Stattberg, se rend sur le Bas-Rhin ou il rejoint le marquis de Castries il souffre énormément aux combats de Clostercamp, il était placé à côté d'Auvergne le marquis de Castrie doit faire avancer deux bataillons du régiment de Briqueville pour combler l'espace entre Auvergne et Alsace, à la fin de la bataille l'infanterie s'étant répandue dans la plaine à la poursuite de l'ennemi, elle est attaquée par de la cavalerie anglaise, Alsace se rassemblant derrière les haies force la cavalerie à tourner la bride. Alsace à perdu lors de cette bataille 387 tués et 519 blessés. Le régiment est envoyé en garnison à Cologne, il ne participe pas à la campagne de 1761. En 1762 il est à Grebenstein puis Fulda et encore Ameneburg. Uniformes et distinctives   La Chesnaye 1759: habit bleu. Veste et culotte blanches. Parements ouvert sans boutons, revers sur l'habit de 15 lignes de large et doublure rouges. Boutons blancs, poches en travers garnies de cinq boutons, et douze sur le revers et deux au dessous. Chapeau bordé d'argent.   Uniforme des fifres et tambours Tambours à la livrée du Prince de Deux-Pont ( Zweibrucke ) Drapeaux    En 1759 La Chesnaye indique que le drapeau de la colonelle est blanc, ceux d'ordonnance ont les quartiers aux 1 et 4 verts; aux 2 et 3 bruns par opposition, et croix blanches mais entre 1757 et 1768 les quartiers changent de couleurs et deviennent rouge au 1 et 4 et verts au 2 et 3.