TRAISNEL 1742.-1757
BRANCAS 1757-1758
DURFORT 1758-1761
LASTIC 1761-1762
Origine et
historique
Créé régiment de
gentilhomme en novembre 1674 par le Maréchal de
Schomberg à partir des Milices du Languedoc. Il est
la propriété du marquis de Traisnel lorsqu'en
mars 1749 il incorpore le régiment provincial du
Beaujolais qui vient d'être réformé. Le
marquis de Traisnel colonel propriétaire de ce
régiment depuis 1742 est promu au grade de
maréchal de camp en février 1757, il
cède alors sont régiment au comte de Brancas
alors colonel aux Grenadiers de France. Le régiment
est ensuite cèdé au comte de Durfort en juin
1758, enfin en février 1761 la charge de ce
régiment est donnée au comte de
Lastic.
En décembre 1762 ce
régiment perd la qualité de régiment de
gentilhomme pour devenir régiment provincial. Il
reprend alors le nom de la province du Beaujolais nom du
régiment qu'il avait amalgamé quelques
années plus tôt.
En janvier 1765, Louis XV donne ce
régiment à Louis Stanislas Alexandre Joseph de
Bourbon, Prince de Lamballe, il s'appelle alors Lamballe
infanterie, jusqu'à la mort de prince en mai 1768. Ce
régiment redevient régiment provincial et
reprend l'appellation de Beaujolais qu'il conserve
jusqu'à la Révolution.
Ce régiment est a 2
bataillons.
Service durant la
Guerre de Sept Ans
Traisnel infanterie tenait garnison
à Toulon depuis 1753 quand il reçoit l'ordre
de partir pour Minorque. Il se distingue à l'assaut
du fort Saint Philippe de Mahon où 4 de ses officiers
furent blessés.
En 1757 il rentre en France, cette
même année il change de colonel
propriétaire et prend le nom de Brancas Infanterie,
et rejoint l'armée de Hanovre.
Le 23 juillet 1758 quand l'armée
fut attaquée dans les défilés de
Crefeld, 4 régiments d'infanterie seulement
trouvèrent la place nécessaire pour agir sur
ce champ de bataille resserré; c'étaient La
Marine, Touraine, Brancas et Lochmann Suisse. Postés
dans les bois qui bordent la rivière Niers, ils
défendirent pendant 3 heures le passage, et se
retirèrent enfin devant des forces supérieures
qu'ils avaient trois fois repoussées.
Le régiment perdit à
Crefeld le Major Horric de Loygerie, l'aide major du Verne,
les capitaines Soulignac, La Blessière, Fabre,
chevalier Fabre, Danoux, Mérinville et le lieutenant
Margouet. Ce même mois de juillet 1758 le
régiment est cédé au comte de
Durfort.
Il se retira sous les murs de Cologne,
puis il contribue à la prise de Münster
où il est laissé en garnison, et qu'il
défend vigoureusement en 1759.
Le 15 octobre il fait une sortie avec de
l'artillerie, et canonne l'ennemi dans son camp de Roxen et
le force à l'évacuer. Le lendemain il fait une
nouvelle sortie, où il brûle le camp de
Dybourg, prend les armes aux faisceaux, les chevaux au
piquet, et rentre dans Münster avec 200 prisonniers, un
canon et un drapeau du régiment de Marschal. Pendant
que le gros du régiment s'illustrait ainsi, un
détachement assistait aux batailles de Bergen et de
Minden.
Au mois de décembre, ce
détachement fut bloqué dans Giessen avec
d'autres corps. Le 22, le capitaine de Cerval, qui le
commandait, accompagné des Volontaires du
Dauphiné, en tout 500 hommes, fit une sortie et
attaqua le village de Klein-Linnes. Pénétrant
à l'improviste dans ce village, il emporte
l'épée à la main une redoute, surprend
et met en déroute le régiment Hanovrien de
Behr et un escadron de dragons, leur tue 50 hommes, en
blesse 80 et ramène 22 prisonniers.
En 1760, le régiment de Durfort
est aux affaires de Corbach et de Warbourg; il marche au
secours de Wesel assiégé et entre dans cette
place le 15 octobre. Le 28, il attaque l'ennemi dans
Schoerneck, qu'il emporte. Après la capitulation de
Wesel, il se retire à Göttingen, et le 28
novembre il prend part à une entreprise sur
Hebdemunden.
En février 1761 le régiment
est cédé au comte de Lastic. Le 27 mars 1761,
le régiment, devenu Lastic, sort de Gottingen,
attaque avec Belzunce le général Colignon
près de Northeim, lui tue 60 hommes, lui prend 2
canons, 8 officiers et 200 soldats et l'oblige à
abandonner son poste. Quelques compagnies participent au
même moment à la défense de
Cassel.
Au mois de juillet, le régiment
assiste aux affaires de Villinghausen. Il termine cette
campagne par une course dans le Hanovre et la guerre en
17620 par le combat et la prise d'Amenebourg.
L'ordonnance du 10 décembre 1762
qui réforme les régiment d'infanterie lui
donne le nom de la province de Beaujolais et l'attache au
service des ports et des colonies, il rejoint les ports
d'Antibes et de Monaco puis celui de Toulon en
1764.
Uniformes et
distinctives
La Chesnaye 1759: habit blanc complet.
Boutons jaune, pattes quarrées garnies de cinq
boutons, dont un à chaque angle et un au milieu en
bas, cinq sur la manche et un petit en dedans. Chapeau
bordé d'or.
Uniforme des fifres et
tambours
Drapeaux
Le drapeau de la colonelle est blanc,
ceux d'ordonnance ont les quartiers gironnés de rouge
et vert.
Jean-Louis
Vial
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