Les Genevois au service de la France
sous l'Ancien Régime
 

par Patrick Seignemartin

Le gouvernement de Genève pendant le XVIIème siècle toléra à plusieurs reprises le recrutement de compagnies pour le service de la France et les plus anciennes compagnies avaient été levées par des particuliers comme Andrion, Buisson, Grenus et Michely.

Les seules compagnies avouées par la République étaient celles levées par des officiers Genevois. Les capitulations contenaient souvent une clause sur la proportion maximum d'étrangers qui pouvaient y être admis, en général un tiers des hommes composant un régiment Suisse. Avant la Révolution, ces compagnies comprenaient un tiers d'étrangers mais tous les individus nés dans l'évêché de Genève étaient considérés comme Genevois, auparavant on avait été encore moins rigoureux et le nombre d'étrangers était supérieur au tiers.


Le retour au pays

Deux états des compagnies Genevoises figurent dans le Code Militaire publié par Mr. le Baron de Zur Lauben à Paris en 1758.

En 1679:
Il existait six compagnies et demi (soit 1300 hommes) commandées par des officiers Genevois : 3 compagnies au Régiment de Greder (Andrion le jeune , Fabry , Dubuisson) et trois et demi-compagnies franches (Micheli, Grenus, Micheli du Cré et la demi-compagnie Fabry )

En 1705/1706 :
Le Régiment de Hessy comprenait une demi-compagnie (Lect) et le Régiment de Surbeck (Grenut Lieutenant Colonel pour 1 compagnie, ainsi que Grenut l'Aîné , Grenut le Cadet , Michely pour 3 autres compagnies). Les trois dernières avaient été réduites lors de la réforme de mars 1698.
Le Régiment de May comprenait la compagnie Dubuisson, Lieutenant colonel, et les demi-compagnies de Fatio et Sarrazin.

En 1727:
On forma le projet d'avouer neuf demi-compagnies. Le Conseil, le 8 mars, indiqua qu'il préférait « en communiquer avec M le Brigadier Grenus pour qu'il écrive à M le Duc du Maine plutôt que d'assembler les Srs Capitaines nos citoyens qui sont dans cette ville ».

Le registre du Conseil du 5 juin 1728 porte en mémoire annexe sous la date du 13 avril de la même année que le « service de France était alors l'une des carrières les plus suivies à Genève ».

A partir de 1734, Genève se refusa absolument à la levée de compagnies pour la France.

Toutefois, en 1785, le nombre de compagnies avouées par la République fut fixé à cinq (Gallatin, Perret, Rieu, de Langallerie et Vincy) chacune de 57 hommes y compris les officiers.

 

Patrick Seignemartin