Cercles de l'Empire

Ou l'on voit l'influence du groupe religieux
sur l'allure des uniformes.

par Jean-Louis Vial

Les fabricants de figurines de wargame ne produisant pas toute la diversité des armées possible, pour les joueurs une question se pose alors : quelle figurine prendre pour représenté un soldat du Hesse Cassel ou un homme d'un régiment de Fürstenberg: Autrichien ou Prussien ?

Ainsi à partir d'une question anodine on découvre l'influence du groupe religieux sur la tenue des hommes de troupes du 18me siècle. 

Dis moi de qui tu est l'allié, catholique ou protestant, et je te dirais comment tu t'habille.

Cette assertion est sans doute réductrice quand on connais l'incroyable diversité des situations du Saint Empire.
Mais en 1648, la Paix de Munster marque l'affirmation des princes protestants face au très catholique l'Empereur et cette affirmation passe aussi par un élément fondamental de l'expression du pouvoir: les armées.
Et comme rien n'est jamais simple dans cette Allemagne en devenir, certains Cercles possèdent des régiments catholiques et protestants séparés et dans d'autres ce sont, au sein d'un même régiments, les compagnies qui sont alternativement composées soit de catholiques soit de protestants.
On retrouve toutefois une tendance générale, qu'avait illustré Knötel dans une de ses études, d'où il ressort que les régiments catholiques, marqués par l'influence Autrichienne ont souvent un habit blanc ou gris à long pans et un bonnet de fourrure pour le grenadier, tandis que les régiments ou la religion réformée est majoritaire le soldat portera plutôt un habit à fond bleu, plus court, à revers de couleur et le grenadier sera coiffé d'une mitre à la Prussienne.

 

Enfin pour venir tempérer cette trop facile dichotomie il ne faut pas oublier l'influence Anglaise et le Hanovre , rappelons que le Roi Georges est d'origine allemande, avec ses soldats à l'habit rouge écarlate et ses grenadiers coiffés d'une mitre à l'anglaise, que l'on retrouve également chez les troupes Saxonnes ou du Holstein.

 

 

Jean-Louis Vial